S'entraîner en Kimono pour Briller en Grappling (et vice versa) : Mythe ou Réalité

S’entraîner en Kimono pour Briller en Grappling (et vice versa) : Mythe ou Réalité ?

L’interdépendance entre le Kimono et le Grappling : Le Point de Vue des Experts

Le rapport entre le kimono et le grappling est un débat vivace au sein de la communauté du Jiu-Jitsu Brésilien. Deux figures emblématiques du monde du Jiu-Jitsu, Eddie Bravo et John Danaher, ont des opinions bien tranchées à ce sujet. Décryptons leurs points de vue et comprenons également l’influence du kimono et du grappling sur les techniques de combat.

Eddie Bravo : Deux Mondes Distincts

Eddie Bravo, une figure emblématique du Jiu-Jitsu, fondateur de la célèbre école 100% grappling 10th planet Jiu Jitsu voit ces deux mondes comme étant distincts. Dans son livre « Mastering the Rubber Guard: Jiu-jitsu for Mixed Martial Arts Competition » il donne son point de vue. Pour lui, ce sont deux sports complètement différents. Si l’on veut exceller en grappling, il faut se concentrer exclusivement sur le grappling, et vice versa pour le kimono. Bravo prend l’exemple de Marcelo Garcia, l’un des plus grands grapplers de tous les temps. Marcelo dominait le grappling, mais n’était pas aussi dominant en kimono.Eddie Bravo pose également une analogie intéressante : « Le jour où les lutteurs en gréco-romaine s’entraîneront avec le kimono pour remporter l’or aux Jeux Olympiques, alors je demanderai à mes élèves de s’entraîner également en kimono pour performer en grappling ». Il soulève ici un point pertinent : pourquoi les spécialistes d’une discipline ne s’entraînent-ils pas dans une autre discipline supposée améliorer la leur ? Pourquoi les lutteurs en gréco-romaine ne s’entraînent-ils pas en judo, et pourquoi les judokas ne s’entraînent-ils pas en lutte gréco-romaine?

John Danaher : Une Perspective Équilibrée

John Danaher, l’un des entraîneurs de grappling les plus respectés, a également étudié ce sujet en profondeur. Il a écrit un article complet sur son compte facebook. Selon lui, s’entraîner avec ou sans kimono offre des avantages distincts.L’entraînement en kimono, par exemple, a tendance à ralentir les combats. Cela donne aux combattants plus de temps pour réfléchir à leurs mouvements et les oblige à être mécaniquement efficaces. Cette lenteur peut être particulièrement bénéfique pour les débutants, car elle leur permet de renforcer leurs habitudes défensives. À l’inverse, le grappling sans kimono, ou no-gi, peut favoriser des améliorations techniques en matière d’immobilisations offensives et de soumissions. L’absence de saisies sur le tissu exige une meilleure maîtrise du positionnement du corps. Pour Danaher, le choix de s’entraîner en kimono ou en no-gi dépendra des objectifs de l’individu, de ses préférences et de l’étape à laquelle il se trouve dans son parcours martial.

Le Kimono et le Grappling : Impact sur les Techniques de Combat

L’entraînement et la compétition en kimono introduisent un élément supplémentaire dans le combat : le tissu. Cela offre une multitude de saisies potentielles, rendant la défense extrêmement complexe. En raison de ces saisies multiples, les combattants doivent être constamment sur leurs gardes, anticiper les mouvements de l’adversaire et travailler leur défense pour éviter d’être pris dans des positions compromettantes. Ainsi, s’entraîner en kimono peut considérablement renforcer le système défensif d’un pratiquant. En revanche, le grappling, sans le bénéfice du kimono, offre moins d’opportunités de saisie. Cela pourrait sembler plus simple, mais en réalité, cela rend le combat plus exigeant sur le plan technique. Sans l’aide des poignées du kimono, maintenir le contrôle ou exécuter une soumission devient plus difficile. Cela oblige l’attaquant à perfectionner son niveau de contrôle et à être plus précis dans ses techniques de soumission, renforçant ainsi son jeu offensif.

Les Grands Champions Actuels : Une Dualité d’Expertise

L’ère moderne du Jiu-Jitsu a vu émerger des talents exceptionnels, certains spécialisés dans des disciplines spécifiques, tandis que d’autres excellent dans les deux.

Gordon Ryan est l’exemple parfait de la première catégorie. Dominant la scène du grappling, il est considéré comme le champion incontesté en no-gi. Sa technique, son intelligence sur le tapis et sa capacité à soumettre des adversaires de tous calibres le placent au sommet de la discipline. Cependant, lorsque le kimono entre en jeu, Ryan est inexistant sur la scène mondiale, ce qui souligne à quel point ces deux formes de combat peuvent être distinctes.

D’un autre côté, il y a des athlètes qui excellent dans les deux domaines. Ces combattants polyvalents montrent qu’il est possible de maîtriser le Jiu-Jitsu avec et sans kimono, même si cela nécessite une approche d’entraînement adaptée et un dévouement total.

En conclusion

La question de la prééminence entre le kimono et le grappling reste complexe. Tandis que des maîtres comme Eddie Bravo et John Danaher offrent des perspectives différentes, les exploits des champions actuels tels que Gordon Ryan démontrent la singularité de chaque discipline. Cependant, la réussite de ceux qui excellent dans les deux domaines rappelle que les fondamentaux restent les mêmes, qu’on porte un kimono ou non. Chaque pratiquant, qu’il soit novice ou expérimenté, doit tracer sa propre voie dans le monde du Jiu-Jitsu, en choisissant l’approche qui résonne le mieux avec lui.

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